Nuit

Publié le par Pauline


Les nuits se succèdent et se ressemblent... Blanches souvent. Et pourtant, bien trop sombres, pour celle qui les subit. Le sommeil, s'il se présente dans ce clair-obscur, est accompagné de chimères effrayantes. Et parfois, de revenants.
Quand la lumière du jour réapparaît, elle n'apporte aucun éclaircissement satisfaisant aux doutes et enigmes surgis dans l'obscurité.  
Les journées ne procurent que peu de réconfort à celle qui les traverse, épuisée. Elle sait que les efforts qu'elle persiste à fournir pour occuper son esprit et s'offrir des moments de gaieté, seront bien mal récompensés une fois la nuit venue, quand son subconscient lui fera alors payer les mensonges faits à elle-même.

Le soir pourtant, elle retourne allumer les étoiles, et se concentre pour parvenir à remplir à nouveau ses nuits de couleurs et de paix.
Elle a parfaitement conscience que si elle abandonnait la lutte, elle serait peut-être perdue à jamais. Dans ces circonstances, sans doute est-il rassurant de savoir qu'elle n'est que très rarement parvenu à abandonner jusqu'à ce jour. Sans doute le sera-t-il moins d'apprendre que son courage et sa volonté s'amenuisent.
 


Un jour, ou plutôt une nuit, j'ai rédigé un très court article où je citais Platon : "La victoire sur soi est la plus grande des victoires".
Je partage ce point de vue. Une bataille contre quelqu'un d'autre peut se conclure par une victoire. Mais dans cette issue victorieuse, il y a une part d'aléa, une part qui echappe à notre contrôle, et qui ne peut être imputée à notre seul mérite. Cela peut-être une faiblesse de l'autre, ou un hasard qui fera bien les choses.

Battez-vous contre vous, et vous connaîtrez les plus grandes solitudes, dont aucun élément extérieur ne pourra vous sauver. Toutes les données de cette bataille sont inhérentes à vous-même, bien ancrées à l'intérieur de votre personne.
Un étrange combat commence alors : votre raison contre tout votre être, qui pour d'obscurs motifs, a décidé d'être déraisonnable, de ne plus vous obéir. Votre mission est de découvrir ces motifs. Mais pour cela, il vous faudra déjouer les pièges que vous vous êtes tendus vous-même au fil du temps. La quête est longue et difficile. Je mentirai en disant qu'elle n'est pas douloureuse.
Le plus grand écueil à éviter est celui que vous rencontrerez quand vous aurez déjoué quelques pièges, et que l'optimisme vous gagnera de nouveau. Ne croyez pas naïvement que vous avez vaincu juste parce que vous sentez bien et que cela faisait longtemps que ça ne vous était pas arrivé. Profitez de cette acalmie, mais ne vous mentez pas, ainsi vous ne vous effondrerez pas quand vous vous aperceverez qu'il faut reprendre vos recherches.

Je ne peux malheureusement pas vous renseigner davantage sur la suite de l'aventure pour le moment. Car j'en suis arrivé à un stade où je suis dans une impasse.
Soit je me suis trompée de chemin.
Soit je suis arrivée à destination et les réponses découvertes sont si désolantes que je ne vois vraiment pas comment m'en sortir. La victoire tant attendue ne peut quand même pas être l'abîme ?

J'ai bien envie de tout envoyer bouler. Mais quelque chose me dit que la chute à travers ce gouffre ne me fera attérir sur rien de bon... Alors pour le moment, je reste perchée sur ma falaise, incapable de faire demi-tour, avec l'envie de sauter, et ma raison qui fait de la resistance.

Inutile de vous préciser que cela ne servirait à rien d'envoyer un groupe de secouristes, car à moins de pouvoir infiltrer ma conscience (subconscience, inconscience, ou je ne sais quoi d'autre) et de parvenir à vous y retrouver une fois à l'intérieur, vous allez vous casser les dents sur un mur. Et que cela ne vous donne pas l'idée de tenter de m'hypnotiser, non mais dites donc !

Je n'aurai guère de temps à vous consacrez tant que je serai face au vide. J'espère que vous me pardonnerez mon égoïsme. Je suis tellement maladroite, que c'est déjà suffisamment compliqué pour moi de ne pas tomber accidentellement.
Et si vous parvenez, par la même occasion, à me pardonner mes faiblesses, auriez-vous l'obligeance de me communiquer le moyen d'y parvenir ? Peut-être que si je me pardonnais à moi-même, cela changerait quelque chose.
Et si vous ne me pardonnez pas, ce que je peux comprendre et ne saurais vous reprocher, pourriez-vous néanmoins ne pas chercher à me mettre hors de moi ? Y parvenir n'est pas aisé, mais les conséquences sont terribles !

Je m'excuse si je vous inquiéte par des propos aussi alarmants pour qui peut en saisir le sens. Mais l'expérience m'a montré qu'il était préférable de prendre les devants, plutôt que de se renfermer et d'effrayer ainsi encore plus ses amis.

Publié dans Salé

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C
je m'aperçois que je n'avais pas laissé de petit mot. honte à moi. je t'ai déjà dis tout ce que je pensais par mail et au tel chérinette.juste je suis la et je pense a toi t'aime !
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M
C'est tellement plus facile de dire des trucs lourds en employant la 3eme personne. hein ^^Je dirais rien de plus, toutce que je dirais ce soir serait déprimant (et tu n'en as pas besoin) ou sonnerait faux (et tu ne serais pas dupe de mots de réconfort creux).Alors juste parce que je regarde un peu trop de manga en ce moment: Fais de ton mieux!Ce que j'ai honte de faire dans le cliché.
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