Un air connu

Publié le par Pauline

En me baladant sur un sentier voisin, au crespule du jour de Mars, j'ai croisé une Pensée qui s'était faite discrète depuis quelques temps...

 

Hier soir donc , je m'offrai une petite balade.

Un menestrel croisa ma route, et une autre ballade commença alors.

Lorsqu'il eut fini de me conter son histoire, et de m'enivrer de sa musique, il  me délivra un message.

Ce musicien n'était en fait que l'intermédiaire d'une Reine. La Dame s'exprima alors au travers d'une mélopée enchanteresse.

Elle me rappelait en fait que je méritais ce présent, comme tout ce qu'elle pouvait m'offrir d'autre ; que je méritais qu'elle me donne tout d'elle.


The Eternity


                                                                                             
De retour dans ma Forteresse, je songeai à ce message.

Qui dans mes connaissances mérite que je lui donne tout ? Plusieurs personnes au nombre d'un chiffre dit magique. Ces personnes là, je les aime à un point qui m'étonne et m'effraye encore parfois, j'aimerais leur donner tout de moi, et je leur donne déjà beaucoup, comme elles me donnent.

Mais réellement, je ne donne tout qu'à un petit noyeau de privilégiés.

Il est défitivement impossible de donner autant à tous. L'amour par contre est pour chacun d'eux. J'espère que ce que je donne à chacun de vous et la façon dont je vous considère, est suffisant à vos yeux. C'est quelque chose qui me préoccupe souvent. 

S'agissant des priviligiés... On a tous des personnes à qui on donne plus, je ne pense pas que mon formidable lectorat me contredira sur point.

Est-ce que mon coeur a élu les bonnes personnes ? La niaiserie de cette question est sans doute très prononcée, mais je ne vois pas comment la formuler autrement.

Je serais tenté de répondre oui. Et un non.

Le drame se noue ici, vous en connaissez chacun la trame.

Parfois, on aime, on donne... à quelqu'un qui non seulement ne nous aime pas autant, ni ne nous donne autant, mais surtout n'a rien fait de particulier pour mériter cet engouement, voire, a même fait du mal. Et pourtant...

Ce genre de choses ne se commande pas. Le drame est là.

Certains, plus optimistes, diront que c'est tout l'intérêt de la vie humaine, et des sentiments qui animent les êtres. On s'ouvre, on prend des risques, on aime, on vit. On peut ressentir des choses intenses et fabuleuses. En contrepartie, et quels que soient nos efforts, on ne peut rien véritablement contrôler ; parfois on se trompe, parfois on souffre. Mais "ça en vaut le coup".

Ca en vaut le coup, oui. Mais c'est parfois tellement injuste pour d'autres, et tellement dur pour soi.

Publié dans Les questions

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P
À tort ou à raison, les premières lignes de ton message me touchent. Sache que ma plume a repris le chemin de sa Dame.Sache également que je suis un inconditionnel de l'amitié et lorsque je me lance dans une amitié profonde, je donne tout ce que j'ai, voire plus s'il le faut. J'espère que tu t'en rends compte. Ce que je donne à mes amis est ce que j'ai de plus précieux car je leur consacre ma vie. Chacun de mes souffle est accompagné d'une pensée pour tous ceux que j'aime.Il ne faut pas regretter une amitié, même si elle nous fait mal. À quoi bon. Si la relation mérite le nom d'amitié, c'est qu'il y a eu pléthore de moments heureux, de rires... Au final, qu'est-ce que le déchirement de perdre tout ça ? Il faut savoir faire la part des choses et conserver ce qu'il y a de bon dans les souvenirs, sans pour autant occulter le mauvais. Certes, tu auras un parfum d'amertume dans la bouche mais comment concevoir de regretter ce qui nous a fait avancer dans la vie à un moment donné ? Le regret ne mène à rien sinon encore plus de regret.Tout ça me rappelle ce petit quelque chose qui a longuement traîné dans ma tête ces derniers temps.Pour construire une amitié, il faut être deux. Pour la rompre, un seul suffit.Je vous salue ma Dame.
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L
j'étais tellement persuadée d'avoir répondu à ton post qu'en fait je viens de voir que je ne l'avais pas fais...honte a moi !Tu sais aussi ce que je pense de ton article, ce  n'est pas comme si je t'avais jamais au téléphone xDJe pense que la vie est faite de rencontres. bonnes et mauvaises. Les mauvaises sont aussi là pour se construire, se blinder et aller de l'avant. Et si les mauvaises surprises n'arrivaient pas, on ne savourerait pas autant les bonnes.Quant à donner, et aux bonnes personnes, malheureusement, on ne peut pas savoir avant d'essayer. Je me suis prise pas mal de claques en amitié, dont quelques unes qui je pense me feront toujours mal au fond de moi, et il est vrai que je donne à moins de personnes qu'avant. Je suis d'accord, on ne peut pas tout donner à toutes les personnes qui nous sont connues.Je suis comme toi, je me concentre sur un noyau, et évidement quelques privilégiés. La joie qu'ils peuvent, que TU peux me donner arriveront toujours à oublier les mauvais moments, et les mauvaises rencontres.t'aime:)
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M
J'ai mis le temps je sais à laisser ce commentaire ; je suppose que tu en connais la raison... Pour le jour où tu l'as écris et parce que je sais pourquoi tu l'as écris.Nos pensées se rejoignent sur ce point, peu importe en fait de savoir si l'on a tout donné à la bonne personne. Le tout est de se dire que l'on n'a pas de regret... que l'on a tout fait... tout investi...Effectivement ça fait mal, effectivement on pense que si on avais su... on aurais rien fais. Mais que serait-on sans cette capacité à aimer? Je crois que la vie serait bien triste. Quand bien même l'amour peut être aussi dévastateur que salvateur.Tu mérites qu'on te donne tout. Et même si j'ai besoin de recevoir parce que je traverse un moment difficile, j'ai toujours la capacité de donner... de te donner! Et crois moi... tu le rends!!!! Love you...
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O
En ce moment, je reçois beaucoup de mes proches (dont toi qui n'est pas une proche mais bon qui me suit depuis un p'tit temps maintenant ^^) et heureusement sinon je serais descendue bien bas ...  Je ne peux pas leur donner la pareille malheureusement, tout simplement parceque quand on est pas bien dans sa tête on ne peut pas donner, soutenir, etc. ça m'attriste souvent et j'espère un jour pouvoir rendre tout ce qu'on m'a donné ;-)
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L
Je te cache pas que j'ai eu beaucoup de mal à essayer de sortir quelque chose après la lecture de l'article. Je suis bien resté dix minutes devant l'écran, essayant de me creuser la cervelle pour tenter de rebondir, mais rien y a fait.Je retente donc ma chance, après une seconde lecture.En fait, je sais pas si, comme tu l'affirmes, ça en vaut tant le coup que ça. Bien sur, on ne peut pas prévenir ce genre de chose, puisque dès lors que tu te mets à penser que, effectivement, ça en valait le coup, le mal est fait et que tu ne peux (malheureusement) pas revenir en arrière. Tu commences à te poser des questions sur ton comportement, sur les raisons qui ont conduit les personnes à en arriver là où elles sont aujourd'hui, sur le pourquoi du comment...Mais n'étions nous pas mieux avant? Avant tout ça, avant d'avoir rencontré ces personnes? Bien sur, ce sont les gens que l'on rencontre qui nous font évoluer, que ce soit en bien ou en mal, et qui font ce que nous sommes aujourd'hui. Mais des fois, j'aime essayer de penser à ce qu'il serait avenu de moi, sans ces rencontres, sans ces moments, sans ces épreuves aussi... Serais-je le même? Non bien sur. Serais-je meilleur? Je ne pense pas non plus.J'ai le sentiment de toujours avoir choisi les personnes qui me sont proches (ou qui m'ont été proches) avec soin, comme si la sélection naturelle avait été mise en oeuvre, et que mon super radar de la mort qui tue avait réussi à détecter les individus "non fréquentables".Même avec le recul, je n'arrive pas à immaginer une seule relation que j'aurais préféré de pas avoir. Bien sur, ça peut paraitre un peu prétentieux dit comme ça, comme si je ne choisissait que les bonnes personnes. Peut-être est-ce parce que je ne suis, au fond, pas aussi investi que certains peuvent l'être envers moi et que, au bout du compte, j'en suis moins affecté?J'avoue que je n'ai pas la réponse à cette dernière question, et les évènements, tant passés que récents, tendent à démontrer que oui, je ne m'investit pas assez au regard de ce que les autres font pour moi.Alors, partant de ce constat, je pense que je ne suis finalement pas la personne la plus à même à me prononcer sur le fait que ça en vaille le coup où pas.Au fond, toutes ces questions sont inutiles puisque les faits sont là. Les choses se sont passées. Tu as trop donné (ou pas), tu t'es fait refoulé (ou pas) et tu as souffert (toujours).Il vaut mieux essayer de faire ce qu'on l'on souhaite vraiment, sur le moment, quitte à ensuite avoir des regrets. Au moins, à partir de là, on aura fait ce qui nous semblait bien de faire.Mais ça n'empêchera jamais personne de dire que c'était mieux avant.[Désolé, j'ai écrit un peu n'importe quoi, compte tenu de l'heure tardive, de mon esprit embrouillé et du sujet qui m'interpelle. C'est pas non plus très structuré au niveau des idées, comprenne qui pourra.]
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